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LynxCare fait confiance à Amaron pour décloisonner les données médicales de manière sûre et efficace

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Les opportunités qu’offrent l’utilisation des données peuvent amener un fonctionnement plus efficace et une meilleure qualité des soins de santé. Pourtant, aujourd’hui, une grande partie des données disponibles reste inutilisée. Le spécialiste du big data LynxCare va permettre de changer rapidement cet état de fait. Leur plateforme d’IA a pour objectif de générer tous types d’informations pertinentes pour améliorer les soins aux patients et stimuler la recherche. Mais pour alimenter cette plateforme, il faut des données, beaucoup de données. 

Afin de permettre l’accès aux données en toute sécurité et efficacement depuis les hôpitaux, LynxCare travaille en collaboration avec Amaron. Nous avons demandé à Georges de Feu, CEO de LynxCare, et à Maurice Van Kerkhoven, co-CEO d’Amaron, de nous parler de leur collaboration.

> Georges, pouvez-vous décrire en quelques mots l’activité de votre société LynxCare ? 

Nous nous concentrons sur les données dans le domaine des soins de santé, et donc de ce qui y est lié, notamment l’accessibilité. Tout le monde sait qu’il existe une quantité massive de données dans le domaine des soins de santé. Néanmoins, nous constatons qu’elles ne sont pas encore suffisamment utilisées. En tant que patient, vous devez parfois raconter la même histoire plusieurs fois. Et en tant que prestataire de soins de santé, vous aimeriez avoir des informations à partir des données disponibles, mais vous ne pouvez pas y accéder. C’est dans cet esprit que nous avons lancé LynxCare il y a cinq ans.

Rendre les données de santé accessibles n’est toutefois pas une tâche facile : les informations sont dispersées dans de nombreuses sources différentes et, souvent, ne sont pas structurées.

Le premier grand défi a donc été de trouver un moyen de débloquer ces données non structurées. Nous nous sommes vite rendu compte qu’il n’y avait pas assez de technologie sur le marché pour le faire. C’est pourquoi nous avons élaboré notre propre plateforme de big data basée sur l’IA et le NLP.

Il y a deux ans, nous avons lancé de vastes projets de recherche sur la COVID-19 dans le cadre d’un réseau européen de données. Nous avons ensuite ouvert à l’extérieur un grand nombre de données non structurées à partir des dossiers médicaux de différents hôpitaux. Cette opération a été un catalyseur pour nous dans l’exploration et la structuration des données de santé à des fins de recherche. Avec la pandémie, un nombre beaucoup plus important de personnes a pris conscience de l’importance de la qualité des données. Nous constatons une énorme accélération du secteur dans ce domaine.

> Qui sont les clients de LynxCare et dans quels domaines de soins êtes-vous actifs ?

GDF : Nous travaillons toujours pour les hôpitaux et les aidons à créer des bases de données cliniques solides, ou des entrepôts de données, pour la recherche. Il appartient aux hôpitaux d’impliquer les bons partenaires de recherche.

En dehors du COVID-19, il existe bien sûr toute une série de domaines pathologiques qui nécessitent un énorme besoin de connaissances fondées sur les données. Il suffit de penser aux maladies cardiologiques et oncologiques, dont le taux de mortalité est plusieurs fois supérieur à celui du coronavirus. Pour ces patients, il peut être utile d’estimer au mieux les chances de succès de certaines interventions ou traitements, et l’analyse des données est un outil important. Nous avons actuellement de tels projets en cours dans plusieurs hôpitaux, dont AZ Groeninge, AZ Monica, Ziekenhuis Geel et Maria Middelares Gent.

À l’hôpital Universitaire de Louvain, nous travaillons également sur un projet concernant les maladies rares. Détecter de telles maladies revient souvent pour les médecins à chercher une aiguille dans une botte de foin. La technologie, combinée à de nombreuses données, peut certainement aider à les dépister plus rapidement.

Et nous ne nous arrêtons pas aux frontières nationales : nous voulons aussi nous développer à l’international. Aux Pays-Bas, quelques clients utilisent déjà notre plateforme et nous allons bientôt étendre nos activités à d’autres pays.

> Pour obtenir des résultats, il faut beaucoup de données. Comment procédez-vous ?

GDF: Les hôpitaux ne disposent pas d’une architecture informatique monolithique, mais d’un paysage très hétérogène composé de différents systèmes informatiques. Et au sein de ces systèmes, il existe de nombreux types de données – structurées et non structurées. Nous appliquons notre technologie NLP à ces données dans le but d’améliorer les soins aux patients et de stimuler la recherche. C’est le cœur de notre métier.

Notre objectif est d’exploiter la source dans l’hôpital de manière continue et de débloquer les données pertinentes.

La connectivité joue bien sûr un rôle important à cet égard. N’ayant pas nous-mêmes une expérience suffisante dans ce domaine, nous travaillons avec des partenaires qui connaissent parfaitement les nombreux sous-systèmes du secteur des soins de santé, afin de pouvoir établir et maintenir avec eux des interfaces efficaces.

Amaron possède cette expertise et bénéficie en outre, d’une grande confiance dans le secteur. C’est aussi un aspect important. C’est pourquoi Amaron est notre partenaire privilégié dans le domaine de la connectivité.

> Maurice, quel rôle joue exactement Amaron dans ce processus ?

Nous sommes un maillon important tant du côté de LynxCare que du côté de l’hôpital. Des deux côtés, des passerelles garantissent que la transmission des données s’exécute de manière sûre et efficace.

Avec l’hôpital, nous établissons quel ensemble de données nous mettrons à la disposition de LynxCare. Nous considérons qu’il est important de ne divulguer que les données strictement nécessaires au projet. Le cas échéant, nous pouvons également rendre les données anonymes.

LynxCare, pour sa part, reçoit alors exactement les données dont elle a besoin, de manière simple et dans les bons formats afin que les données puissent être analysées et traitées.

> Comment cette solution a-t-elle vu le jour ?

MVK: Il y avait une interaction saine entre LynxCare et Amaron. Ensemble, nous avons cherché des réponses à toute une série de questions. Quelles sont exactement les données dont LynxCare a besoin ? Qu’est-ce qui est possible du côté des hôpitaux ? Comment peut-on mettre cela en œuvre ? Est-ce réaliste et comment s’assurer que tout est sécurisé ? Nous nous sommes réunis à plusieurs reprises avec nos besoins et nos arguments. Au final, ce travail a abouti à une architecture qui bénéficie d’un large soutien et qui tient compte de tous les aspects.

GDF: Et sur la base des implémentations pilotes et du retour d’information des hôpitaux, nous avons encore optimisé notre configuration.

Le résultat est un produit que nous pouvons déployer de manière standard dans tous les hôpitaux. Nous voulons maintenant présenter, en partenariat, cette solution à tous les hôpitaux.

> Comment vous assurez-vous que les données médicales sont traitées en toute sécurité et dans le respect de la vie privée des patients ?

GDF: Lorsqu’un hôpital choisit de participer à une étude, nous vérifions toujours avec lui si tout est conforme aux attentes du patient. Les hôpitaux décident eux-mêmes des objectifs pour lesquels ils utiliseront les données et ils en gardent toujours le contrôle: elles sont et restent leurs données. Ni LynxCare, ni Amaron, ni aucune autre partie ne peut utiliser les données sous quelque forme que ce soit sans le consentement de l’hôpital.

Outre le respect de la vie privée, il y a, bien sûr, l’aspect sécurité. Nous travaillons avec des données médicales : cela signifie qu’il faut respecter les normes les plus strictes. Amaron veille à ce que l’échange de données se fasse selon les normes les plus récentes. Vous savez exactement où vont les données et tout est sécurisé de bout en bout.

En outre, nous recrutons régulièrement des pirates informatiques éthiques pour effectuer des tests sur notre infrastructure. Ces missions nous permettent de garantir que l’installation est très robuste et qu’aucune fuite de données ne peut se produire, à aucun moment.

MVK: En effet, la communication entre Amaron et LynxCare est hyper-sécurisée. Des tests sont effectués et la technologie que nous utilisons a fait ses preuves dans le domaine de la sécurité.

Les ensembles de données susceptibles d’être utilisés pour l’analyse sont dans tous les cas filtrés : nous déterminons les données qui passeront le portail de l’hôpital. Si nécessaire, nous veillons à ce que les données soient en outre anonymisées ou pseudonymisées afin d’encore réduire le risque d’utilisation frauduleuse. Nous passons des accords avec l’hôpital concernant chaque cas d’utilisation spécifique.

Chez Amaron, nous ne stockons jamais les données des hôpitaux. Nous disposons de connexions sécurisées qui nous permettent d’accéder aux serveurs ou aux données de l’hôpital par VPN si nécessaire, en concertation avec l’hôpital. Chaque transaction, chaque message envoyé, est  tracé dans l’environnement de connectivité.

L’accréditation nous aide à maintenir ce cadre strict. En plus de l’accréditation ISO 9001 que nous avons obtenue il y a quelques années, nous travaillons actuellement sur l’ISO 27001, qui porte sur la sécurité et le RGPD.

GDF: Chez LynxCare, nous sommes également certifiés ISO 27001 et respectons la réglementation RGPD. Comme nous exerçons nos activités aux Pays-Bas, nous nous conformons également à la norme NEN 7510, la norme néerlandaise spécifique à la sécurité des informations dans le secteur des soins de santé, encore plus stricte que la norme ISO 27001. S’il y a des doutes sur la sécurité, c’est alors un « no go » pour toutes les parties concernées.

MVK: Outre l’aspect purement technique, le fait que trois parties différentes soient impliquées dans chaque projet joue aussi un rôle :

  • L’hôpital lui-même, qui ne mettra jamais simplement des données à disposition ;
  • Amaron qui dispose d’une expertise, de techniques et de processus au niveau des données ;
  • LynxCare qui met tout en œuvre pour traiter les données en toute sécurité.

Trois niveaux se cumulent ainsi, chacun provenant d’une partie qui accorde une grande importance à la sécurité et qui se montre pleinement consciente du niveau de sécurité très élevé exigé par le traitement de données médicales.

> L’analyse des données par LynxCare peut également apporter une valeur ajoutée aux produits Amaron. Amaron voit-il des possibilités de travailler plus étroitement avec LynxCare ?

MVK: Les projets sur lesquels nous travaillons actuellement, notamment en cardiologie et en orthopédie, sont initiés par les hôpitaux. Mais nous avons accès à bien plus de données que celles utilisées à un moment donné pour une étude spécifique. Nos applications Workflower, par exemple, génèrent elles-mêmes des données intéressantes. Je pense, par exemple, aux processus que nous avons mis en place autour de la prévention des infections. Nous pourrions analyser certains de ces ensembles de données. Peut-être y a-t-il des données manquantes et que nous pourrions générer en plus. Ou bien, il peut être utile de renvoyer certaines données vers un système source pour obtenir de nouvelles informations. Dans les deux sens, on peut penser à toute une série de cas d’utilisation. Il y a forcément des opportunités.

GDF: Je voudrais compléter dans ce sens. Nous construisons un entrepôt de données cliniques et essayons de faire en sorte que la qualité des données auxquelles nous accédons à partir des systèmes sources soit aussi bonne que possible. Mais un entrepôt de données n’est rien de plus qu’une base de données qui doit prouver son utilité dans la pratique. Outre la connaissance de la santé des populations et les projets de recherche pure, il existe de nombreuses possibilités dans le domaine des soins réels aux patients, et Workflower peut certainement jouer un rôle à cet égard.

> Comment voyez-vous l’avenir évoluer vers l’utilisation des (big) data et des applications d’IA ?

GDF: Lorsque vous parlez avec des patients, ils pensent que les données présentes dans les hôpitaux aujourd’hui sont déjà accessibles, analysables et utilisables. Mais Lorsqu’ils constatent l’état réel de la situation, ils sont nombreux à être totalement surpris. Il y a encore beaucoup de travail à faire…

Aujourd’hui, un entrepôt clinique avec NLP/IA reste souvent un luxe principalement réservé aux grands hôpitaux. Mais je pense qu’à l’avenir, ils deviendront un élément essentiel dans chaque hôpital.

Après tout, les soins de santé reposent de plus en plus sur des données. Vous devez donc vous assurer que toutes les sources de données sont ouvertes et utilisées correctement.

Avec l’évolution vers des soins de santé fondés sur un principe de valeur, en tant qu’hôpital, vous devrez démontrer, entre autres, que les soins que vous offrez donnent des résultats efficaces ; pour cela aussi, vous avez besoin de données.

MVK: Je partage l’avis de Georges. Il y a beaucoup de données dans les hôpitaux, mais il ne suffit pas seulement d’en disposer. En tant que médecin, vous ne disposez que d’un temps limité pour chaque patient. Si vous tirez des enseignements de l’analyse des données, vous pouvez plus rapidement aider les patients. Et ce besoin ne fera qu’augmenter. De plus en plus de données sont générées et peuvent être utilisées pour faire des hypothèses. C’est particulièrement vrai pour tout l’aspect préventif des soins.

Chez Amaron, notre mission principale reste de connecter tous les points de données. Aujourd’hui, ces opérations se passent principalement au sein de l’établissement. Mais avec la mise en réseau actuelle du secteur, il sera nécessaire de combiner les données issues de plusieurs sources, pour différents hôpitaux.

Quoi qu’il en soit, Amaron reste l’acteur qui sait où se trouvent les données et comment les débloquer. Et lorsque cela s’avère utile, nous complétons cette action avec Workflower : pour mettre en place les bons processus, et laisser les données remonter, collecter des données supplémentaires ou créer de nouvelles perspectives.

Avez-vous été inspiré par Georges et Maurice ? Vous souhaitez également partager en toute sécurité des données avec des parties externes, mais vous ne savez pas comment? Alors n’hésitez pas à nous contacter.